Projet de fin d'étude : valorisation des huiles essentielles des plantes aromatiques et medicinales

Etudiant : ZAID SOUKAYNA

Filière : LF SVI - Option Physiologie-Pharmacologie

Encadrant : Pr. DERWICH EL HOUSSAINE

Annèe : 2021

Résumé : Depuis l’antiquité, l’Homme n’a cessé d’utiliser les plantes médicinales et les huiles essentielles pour se soigner. Autrefois basée sur des connaissances empiriques, l’aromathérapie se fait aujourd’hui plus scientifique. Le développement des méthodes analytiques permet de connaitre avec précision la composition des huiles essentielles ainsi que leurs activités sur le corps humain. Les huiles essentielles sont obtenues par différentes méthodes, parmi lesquelles, on trouve : l’entraînement à la vapeur d'eau dans une opération de distillation, hydro-distillation simple, L’extraction par solvants (eau, alcool, etc.) et l’extraction au CO2 supercritique. Ainsi Les extraits naturels issus des plantes médicinales et aromatiques possèdent des propriétés biologiques très intéressantes, qui trouvent applications dans divers domaines à savoir médecine, pharmacie, et cosmétologie. Depuis toujours, les huiles essentielles, et plus généralement les plantes aromatiques, ont été utilisées quotidiennement par l’Homme pour se parfumer, cuisiner et se soigner. L’histoire de l’aromathérapie a connu quatre périodes principales. Dans les temps les plus anciens, les plantes aromatiques étaient utilisées entières, généralement en infusion ou décoction. Dans une seconde époque, elles ont été brûlées ou mises à macérer dans des huiles végétales. L’activité est alors attribuée aux substances odorantes. La période qui a suivi est celle de l’extraction de cette substance odorante et de la création de la distillation. La notion d’huile essentielle fait alors son apparition. La quatrième et actuelle période correspond au développement des connaissances sur les huiles essentielles par tous les moyens modernes, que cela concerne leurs propriétés physiques, chimiques ou physiologiques. L’aromathérapie moderne commence au début du XXème siècle avec l’établissement de preuves sur le pouvoir antiseptique des huiles essentielles. Le premier à se consacrer à l’étude de leurs propriétés est Gattefossé, parfumeur et ingénieur chimiste de formation. Alors qu’il se brûle dans une explosion de son laboratoire, il plonge par réflexe sa main dans l’huile essentielle de lavande. Le soulagement immédiat et la guérison rapide qui suivra attirent son intérêt. Il décide alors d’étudier les huiles essentielles et leurs propriétés. Un regain d’intérêt pour les huiles essentielles se manifeste à partir des années 1960-1970 avec la publication de plusieurs ouvrages de références. Un nombre croissant d’études scientifiques s’intéresse au sujet, permettant à la fois d’accroitre nos connaissances sur la composition chimique des huiles essentielles mais également sur leurs applications possibles, notamment sur le plan médical. L’engouement actuel pour les huiles essentielles n’est pas que scientifique. Il s’inscrit également dans la volonté du public d’un retour vers le « naturel », réputé à tort sans risque, mêlée de défiance à l’égard du chimique. Les affaires, telles que celle du Médiator (Benfluorex, retiré du marché en Novembre 2009), ont renforcé ce mouvement. Les huiles essentielles gagnent donc du terrain dans de nombreux domaines : cosmétiques, agroalimentaire, bien-être et bien sûr santé. Elles peuvent se trouver dans n’importe quel réseau de distribution : pharmacie, marché, magasins bio, grande distribution… Pourtant, si elles 9 sont un atout pour soigner de nombreux maux, les huiles essentielles sont loin d’être sans danger. Pour se faire dans de bonnes conditions, leur usage passe par la maitrise de leurs propriétés et de leurs dangers. Ceci nécessite de savoir « lire » dans leur composition chimique. L’activité et la composition d’une huile essentielle ne sont pas liées de manière linéaire, mais un changement important du profil chimique d’une huile essentielle permet d’anticiper les variations de son activité. La composition de l’huile essentielle issue de deux plantes d’une même espèce botanique n’est pas constante. Sous l’influence de facteurs extérieurs, elle peut même présenter des spécificités biochimiques très différentes, on parle alors de chémotype. Ce travail a pour but d’étudier les huiles essentielles de trois types de plantes aromatiques et médicinales à savoir : Le romarin (Rosmarinus officinalis), la lavande (Lavandula officinalis), et Eucalyptus (Eucalyptus globulus).