Projet de fin d'étude : LE PALUDISME

Etudiant : HMAIDAT CIHAM

Filière : LF SVI - Option Physiologie-Pharmacologie

Encadrant : Pr. BOUHBOUH SAADIA

Annèe : 2022

Résumé : Le paludisme est une érythrocytopathie fébrile due à un parasite, le Plasmodium, transmis à l’homme par une piqûre de moustique, Anophèle femelle, infectée. C’est une endémie parasitaire la plus répandue dans le monde, mais c’est en Afrique intertropicale que la situation est la plus préoccupante où le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes. Cette maladie constitue un problème majeur de santé publique, aussi bien pour les pays d’endémie que pour les zones non-endémiques. Cinq espèces de Plasmodium sont impliquées en pathologie humaine : P. Falciparum le plus redoutable, P. Vivax, P. Ovale, P. Malariae et P. Knowlesi, chaque espèce a une zone d’endémie spécifique avec des chevauchements pour certaines. Le cycle du Plasmodium se déroule en deux phases: asexuée chez l’homme avec deux étapes exoéruthrocytaire et érythrocytaire et sexuée chez le moustique. Le diagnostic du paludisme repose sur la présence des symptomes caractéristiques de la maladie et sur l’interrogation du patient, il est confirmé par des analyses biologiques du sang. Les traitements antipaludiques actuellement utilisés se répartissent en différentes classes thérapeutiques ; les dérivés de quinoléines, les antifolates, les naphtoquinones, les dérivés de l’artémisinine et les antibiotiques. Depuis le 6 octobre 2021, l’OMS a recommandé le déploiement du premier vaccin antipaludique “RTS,S” chez les enfants vivant en Afrique subsaharienne et dans des zones à risque. Face à ce flèau, l’Organisation Mondiale de la Santé a adopté plusieurs stratégies de lutte contre cette maladie, qui reposent essentiellement sur la lutte antivectorielle par l’utilisation de moustiquaires durablement imprégnées d’insecticides (MID), la pulvérisation intradomiciliaire (PID) de molécules à effets insectifuge et/ou insecticide et l’élimination des gîtes larvaires par le DTT. Au Maroc, le paludisme se présentait au début comme une maladie endémo-épidémique avec des poussées épidémiques estivo-automnales fréquentes. Les régions les plus peuplées et les plus pourvues en eau étaient les plus gravement touchées. Les efforts fournis ont permis d’éradiquer en 1973 l’espèce Plasmodium falciparum qui est responsable du paludisme grave. Depuis cette date, seule l’espèce Plasmodium vivax est à l’origine du paludisme autochtone. Depuis 2005, aucun cas autochtone n’a été détecté au niveau national, permettant au Maroc d’être certifié par l’OMS comme pays indemne du paludisme depuis mai 2010 et tous les cas du paludisme enregistrés sont importés. Mots-clés : Paludisme, Plasmodium, Anophèle, épidémie, lutte antipaludique.