Projet de fin d'étude : Caractérisation de génotypes de figuier Ficus carica L. pour la tolérance au stress hydrique

Etudiant : HAOUDI NOUHA

Filière : Master Biotechnologie, Ecologie et Valorisation des Phytoressources (BEVP)

Encadrant : Pr. BAHHOU JAMILA

Annèe : 2021

Résumé : La vulnérabilité de l’arboriculture fruitière marocaine aux stress hydrique, accentuée par les changements climatiques, incite à des réflexions sur l’adoption de stratégies durables d’adaptation. La région de Saiss est parmi les régions les plus touchées par ce stress abiotique, ayant connue une régression, voire une disparition d’un nombre d’espèces arboricoles exigeantes en eau telles le pommier, le cerisier et le poirier, d’où la nécessité de chercher d’autres espèces adaptées aux nouveaux conditions de la région. En effet, le figuier (Ficus carica L.) pourrait être l’une de ces espèces alternatives par sa tolérance au stress hydrique, ainsi que par sa capacité d’adaptation aux climats chauds et secs. Dans le but de vérifier cette hypothèse, ce travail s’est intéressé à la caractérisation physiologique d’une collection de figuier composée de 20 cultivars différents, dont 16 variétés locales et 4 variétés étrangères, situées au domaine expérimental d’Ain Taoujdate-Meknès, en se basant sur la mesure des paramètres morphologiques, physiologiques et biochimiques fiables susceptibles d’être les plus influents dans la tolérance au déficit hydrique , à savoir : la surface foliaire, l’épaisseur et la densité du pétiole, la densité des trichomes et du bois des pousses, la teneur en pigments chlorophylliens, la conductance cuticulaire, les teneurs foliaires en matière minérale, cires cuticulaires, sucres solubles et proline. L’analyse de la variance a montré des différences significatives pour tous les paramètres, excepté la densité du pétiole et la résistance cuticulaire, alors que l’Analyse en Composantes Principales (ACP) a fait ressortir globalement huit paramètres discriminants, à savoir: l’épaisseur et la densité du pétiole, les pigments chlorophylliens (Chl. SPAD, Chl. a, Chl.b), la surface foliaire, la densité des trichomes, la conductance cuticulaire, les teneurs foliaires en cires cuticulaires, matières minérales et sucres solubles. Par ailleurs, la classification hiérarchique nous a permis de distinguer deux grands groupes et quatre sous-groupes de cultivars différents suivant les paramètres mesurés, pouvant indiquer la variabilité au sein de la collection en termes de tolérance au stress hydrique. Celle-ci a révélé que le groupe renfermant les cultivars Kadota 2278, Chetoui, Fassi 2267, Aicha Moussa 2208, White Adriatic 1914 et Nabout 2893 est présumé le plus tolérant à la sécheresse vu qu’il est caractérisé par les variables les plus discriminants, alors que le groupe englobant les cultivars Hafer Jmel 2253, Chaari 2881, Bioudi 2878, Bousbati 2880 et plus précisément le cultivar Royal Blanck est présumé le sensible en termes de ce stress.