Projet de fin d'étude : Les principaux cannabinoïdes du cannabis et leurs effets pharmaceutique

Etudiant : CHERROU FATIMA ZOHRA

Filière : LF SVI - Option Physiologie-Pharmacologie

Encadrant : Pr. ZAABOUL FARAH

Annèe : 2024

Résumé : Le cannabis, également connu sous le nom de chanvre, est une plante classée dans la famille des Cannabacées. Il existe différentes classifications, mais pour cette thèse, une seule espèce, Cannabis sativa, est considérée avec trois sous-espèces. La plante présente une structure raci- naire complexe et des parties aériennes couvertes de trichomes sécrétant de la résine. Sa repro- duction est dioïque, avec des fleurs mâles et femelles distinctes. Le cannabis est largement cul- tivé dans le monde, principalement pour ses propriétés psychoactives. Les conditions de culture comprennent des exigences climatiques et édaphiques spécifiques. Le cycle de développement comprend la germination, la croissance végétative, la floraison et la maturation. Il peut être cultivé en intérieur ou en extérieur, avec des méthodes adaptées à chaque environnement. La majorité de la résine de cannabis consommée en Europe provient du Maroc. Elle entre en Eu- rope principalement par l’Espagne. Les Pays-Bas sont un centre de distribution important vers les autres pays de l’UE. Les cannabinoïdes sont des composés chimiques agissant sur le cerveau via le système endo- cannabinoïde, avec des ligands endogènes et des récepteurs spécifiques notamment les récep- teurs de type I (CB1) et de type II (CB2) situés sur les membranes des cellules du cerveau, de la moelle épinière, du cœur, de l’intestin, des poumons, des voies urinaires, de l’utérus et des testicules. Les glandes internes, (la rate et les globules blancs) possèdent des récepteurs qui influencent divers processus physiologiques. Ils ont des effets similaires à ceux du cannabis. Ces substances peuvent être d’origine végétale, endogène ou synthétique. Le cannabinoïde THC est un agoniste partiel des récepteurs cannabinoïdes CB1 et CB2, prin- cipalement actif sur les récepteurs CB1, ce qui explique ses effets psychoactifs, ce qui concerne son métabolisme, une fois que vous avez consommé du THC, votre foie le transforme princi- palement pour le rendre prêt à être éliminé de votre corps. Une petite partie est également traitée par votre cerveau et vos poumons. Après que le THC ait été distribué dans votre corps, le pro- cessus de métabolisme est principalement ralenti par le relargage du THC stocké dans vos tissus adipeux. Cela signifie que le THC peut rester dans votre système plus longtemps que prévu. Le CBD, quant à lui, possède des propriétés thérapeutiques potentielles et agit positivement sur les fonctions naturelles du corps, régulées par le système endocannabinoïde. Le cannabis est utilisé depuis des milliers d’années à des fins médicales, et ses propriétés thé- rapeutiques suscitent un intérêt croissant. Il est prometteur pour soulager la douleur chronique, notamment la douleur associée au cancer, et peut contribuer à améliorer les symptômes de la sclérose en plaques. De plus, il peut avoir des effets antiprolifératifs dans certains types de cancers. Dans le domaine des soins palliatifs, le cannabis peut améliorer les symptômes des patients atteints de cancer, notamment les troubles du sommeil, la fatigue et la dépression. Il présente également des propriétés anxiolytiques et peut être utile dans le traitement des troubles anxieux. Cependant, son utilisation peut être anxiogène à forte dose et peut aggraver certains troubles de l’attention. De plus, il y a plusieurs médicaments à base de cannabis disponibles sur le marché, tels que le Marinol®, le Césamet®, le Sativex®, ainsi que les formes naturelles fournies par des entre- prises comme Bedrocan. Mais, il y a des contre-indications à l’utilisation du cannabis à des fins médicales, notamment en cas d’allergie, de grossesse, de troubles psychiatriques graves, de maladies cardiovasculaires, et chez les personnes âgées. En somme, le cannabis médical suscite un intérêt croissant pour ses propriétés thérapeutiques dans diverses pathologies, mais il est crucial de poursuivre les recherches pour mieux com- prendre ses effets et son utilisation efficace dans le cadre des soins de santé.