Projet de fin d'étude : La cannelle : effets physiologiques et neuroprotecteurs
Etudiant : DOURGUA FARAH
Filière : LF SVI - Option Ecophysiologie Et Production Végétale
Encadrant : Pr. MAGOUL RABIA
Annèe : 2020
Résumé : La cannelle est l’une des plus anciennes épices connues. Dès l’antiquité, on l’utilisait en médecine et en cosmétique, ainsi que dans le processus d’embaumement. La cannelle, très bien établie dans la culture gastronomique notamment marocaine, est l’un des moyens les plus importants que les ancêtres utilisaient dans le traitement de nombreuses maladies. En effet, la cannelle est un élément clé de la médecine traditionnelle pour ses bienfaits pour la santé en plus de son goût distinctif. A ce sujet, la cannelle possède divers bienfaits physiologiques et neuroprotecteurs interférant notamment avec le stress oxydatif et les voies pro-inflammatoires. Elle a fait ses preuves dans le traitement de pathologies inflammatoires, digestives, métaboliques comme le diabète type 2, l’hypercholestérolémie, l’hypetryglycéridémie mais aussi de pathologies neurodégénératives telles que le Parkinson et l’Alzheimer. A ce propos, la cannelle, en particulier son dérivé le cinnamaldéhyde, semble être efficace pour le traitement et la prévention de l'apparition de ces maladies neurodégénératives, Alzheimer et Parkinson. Des études montrent que le cinnamaldéhyde protège contre la mort des neurones dopaminergiques chez un modèle de souris « Parkinson » traitées au MPTP. Sur le plan clinique, elle est efficace pour protéger les neurones et améliorer les fonctions motrices chez les patients ayant la maladie. Sur le plan moléculaire, il a été montré que la cannelle préserve bien Parkine et DJ-1, deux facteurs neurotrophiques importants dans l’élimination des mitochondries endommagées à l’origine du stress cellulaire et donc de la mort des neurones. Concernant la maladie d’Alzheimer caractérisée par une atteinte cognitive, la cannelle, via son extrait CEppt, est capable d'inhiber la formation d'oligomères toxiques A et de fibrilles amyloïdes et peut par conséquent corriger l’altération cognitive dans cette maladie. En conclusion, ces données apportent des éléments d’information concernant l’efficacité de la cannelle dans l’amélioration de divers processus physiologiques et neurobiologiques. Par conséquent, la cannelle pourrait être un support dans l’identification et/ou le design de composés thérapeutiques pouvant lutter notamment contre les maladies neurodégénératives. Compte tenu de ses effets secondaires, il est néanmoins recommandé d'utiliser cette plante avec prudence.