Projet de fin d'étude : les pesticides et les maladies neurodégénératives

Etudiant : EL KASSMI ABDESLAM

Filière : LF SVI - Option Physiologie-Pharmacologie

Encadrant : Pr. MAGOUL RABIA

Annèe : 2020

Résumé : Les pesticides largement répandus dans la nature constituent la principale source de pollution pour l’homme et pour l’environnement. L’exposition à ces produits à faible ou à forte dose pose des problèmes notamment pour la santé humaine. De nombreuses études se sont penchées sur les effets physiologiques et neurologiques en lien avec l’exposition aiguë ou chroniques à de telles substances. Le cerveau en particulier est sujet à une neurotoxicité qui peut être liée aux pesticides et qui peut se traduire par l’apparition de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer. En effet, l’éventuelle relation entre l’exposition aux pesticides et les maladies neurodégénératives a fait l’objet de nombreuses recherches. Les études se sont penchées plus particulièrement sur l’exposition aux insecticides et aux herbicides qui se sont avérés être des facteurs environnementaux de risque pour le développement de ces pathologies. D’ailleurs, l’effet de ces produits est apparu surtout chez les agriculteurs et certains travailleurs d’usine… Parmi les effets potentiels des pesticides, en note un problème respiratoire, de reproduction ainsi que des troubles neurologiques type cognitifs et moteurs avec des troubles du mouvement et la perte de la coordination motrice. Dans ce contexte, l’expérimentation animale a montré que l’exposition répétée des rats à des produits phytosanitaires entraîne l’apparition de lésions au niveau de zones spécifiques du cerveau comme l’hippocampe et l’apparition de troubles qui caractérisent des maladies neurodégénératives telles la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer. La possibilité d’une neurotoxicité liée aux pesticides reflète la capacité de ces derniers à franchir la barrière hématoencéphalique et à passer à l’intérieur de la cellule nerveuse à travers la membrane cellulaire. Différents mécanismes cellulaires peuvent être altérés comme l’inhibition de la fonction mitochondriale, blocage d’enzymes telles que l’acétylcholine estérase qui dégrade l’acétylcholine, augmentation de la production d’espèces réactives d’oxygène et du stress oxydatif. Tout cela entraîne une mort neuronale. Ces altérations seraient à l’origine du développement de lésions cérébrales qui aboutissent à l’apparition des différents symptômes et signes cliniques des maladies neurodégénératives.