Projet de fin d'étude : Effets neurotoxiques de l'Aluminium utilisé dans les vaccins
Etudiant : EL HADDAD ZINEB
Filière : LF SVI - Option Biotechnologies Microbiennes
Encadrant : Pr. MAGOUL RABIA
Annèe : 2021
Résumé : L’Aluminium (Al) est un élément naturellement présent dans notre environnement. Il a aussi de multiples utilisations, notamment dans le domaine médical. Il est spécialement utilisé comme adjuvant dans les vaccins en tant que nanoparticules primaires qui s’agglomèrent spontanément. Depuis plus de 80 ans, quand l’Aluminium est ajouté au vaccin, il stimule le système immunitaire pour rendre la vaccination plus efficace. Sa présence amorce ainsi la création d’anticorps spécifiques de la maladie infectieuse pour laquelle la vaccination a été effectuée . Un profil neuro-toxicologique inhabituel limité à une faible dose d'Alhydrogel en suspension a été observé. Des changements neurocomportementaux, y compris une diminution des niveaux d'activité motrice et une modification du comportement anxieux, ont été observés chez des animaux exposés à une faible dose d’Al (200 μg Al/kg), mais pas à de plus fortes doses (400 et 800 μg Al/kg). De manière constante, la densité microgliale a augmenté dans le cerveau antérieur ventral du groupe pour cette même dose. Ces altérations motrices, comportementales et morphologiques argumentent des effets neurotoxiques de l’Al injecté par voie intra-musculaire à faible dose. D’ailleurs, les taux cérébraux d'Al étaient sélectivement augmentés chez les animaux exposés à la dose la plus faible. En conclusion, l'Alhydrogel injecté à faible dose dans le muscle peut induire sélectivement une accumulation cérébrale d'Al à long terme et des effets neurotoxiques. Pour expliquer ce résultat inattendu, une piste qui pourrait être explorée à l'avenir concerne la taille de l'adjuvant puisque les suspensions injectées correspondant à la dose la plus faible, mais pas aux doses les plus élevées, contenaient exclusivement de petits agglomérats dans la gamme de taille de bactéries connue pour favoriser capture et, vraisemblablement, transport par les cellules de la lignée des monocytes. Par conséquent, l'opinion selon laquelle la neurotoxicité de l' Alhydrogel obéit à la règle «la dose fait le poison» de la toxicité chimique classique paraît trop simpliste et pas toujours vérifiée.