Projet de fin d'étude : Impact neurologique du virus SARS-COV-2 et mécanismes potentiels

Etudiant : KARBAA AHLAM

Filière : LF SVI - Option Biotechnologies Microbiennes

Encadrant : Pr. MAGOUL RABIA

Annèe : 2022

Résumé : L’émergence récente d’un nouveau coronavirus, le SRAS-COV-2, responsable de la maladie appelée COVID-19 s’est avéré un risque pour la santé publique à l’échelle mondiale. Principalement connus pour leur capacité à infecter les voies respiratoires supérieures et inférieures, les coronavirus peuvent également affecter le système nerveux central et périphérique. Les infections du système nerveux peuvent provoquer des atteintes dévastatrices allant jusqu’au décès du patient, en particulier lorsqu’elles surviennent chez les personnes fragilisées ou âgées plus sensibles à ce type d’infection. Les connaissances de la physiopathologie des infections par les coronavirus émergents (MERS-COV, SARS-COV et SARS-COV-2) et leurs moyens d’accéder au système nerveux central sont, pour l’heure, très sommaires. Les travaux en cours visent notamment à mieux appréhender les mécanismes associés aux atteintes neurologiques observées. Dans cette revue nous aborderons l’état des connaissances actuelles sur le neurotropisme des coronavirus humains et les mécanismes associés en développant tout particulièrement les dernières données concernant le SARS-COV-2. Parmi les atteintes neurologiques, on peut citer l’infractus cérébral, l’hémorragie intraparenchymateuse, l’encéphalopathie, l’encéphalite et d’autres atteintes comme la myélite et la méningite. L’infection Covid-19 pourrait aussi être à l’origine du développement de maladies neurodégénératives comme l’Alzheimer. Par ailleurs, le syndrome de Guillain-Barré, l’anosmie et la dysgueusie correspondent à des atteintes du SNP. Des données montrent que le COVID-19 est associé à une réponse immunitaire sévère et à une augmentation soutenue des niveaux de cytokines systémiques. L’inflammation systémique qui en découle favorise le déclin cognitif et les maladies neurodégénératives. Ceci rend probable que les survivants du COVID-19 connaitront une neurodégénérescence et une atrophie dans les années suivantes. Par conséquent, l’activation des voies immunitaires pro-inflammatoires est susceptible d’exercer un impact négatif sur la fonction cérébrale pouvant directement induire ou exacerber des processus neurodégénératifs. Par ailleurs, des données d’histopathologie issues d’analyse de tissu cérébral en post-mortem ont montré des effets neuropathologiques liés au COVID-19 avec des altérations cérébrales et des signes de lésion hypoxique. L’identification des différents types d’atteintes au niveau clinique, ainsi que l’étude des mécanismes impliqués et des facteurs de risque potentiels, doivent se poursuivre dans le contexte actuel d’épidémie toujours active. En revanche, l’émergence de nouveaux variants est susceptible de modifier le phénotype clinique, incitant à la surveillance continue des atteintes neurologiques.