Projet de fin d'étude : Les lymphocytes cytotoxiques :CD8 et NK une action complémentaire pour l’immunothérapie cancéreuse

Etudiant : OUMAHRA FATIMA EZZAHRA

Filière : LF SVI - Option Biotechnologies Microbiennes

Encadrant : Pr. TILAOUI MOUNIR

Annèe : 2022

Résumé : L’homme est soumis à de constantes attaques de l’extérieur, principalement des microorganismes comme des bactéries, des virus... Il a développé au cours de l’évolution un système immunitaire qui lui permet de contrôler l’invasion et la prolifération de ces agents pathogènes et a investi des ressources considérables pour combattre l’infection. Le système immunitaire est composé d’un ensemble d’effecteurs cellulaires et moléculaires capables de reconnaître et d’éliminer aussi bien des agents pathogènes étrangers que des cellules du Soi altérées. On distingue deux composantes majeures au sein du système immunitaire : l’immunité innée et l’immunité adaptative. L’immunité innée constitue la première ligne de défense de l’organisme. Elle regroupe des acteurs moléculaires tels que le complément et des acteurs cellulaires tels que les granulocytes, les monocytes, les macrophages, et encore les cellules NK. L’immunité adaptative est plus longue à se développer. Elle est composée de deux effecteurs cellulaires majoritaires : les LB et les LT. Les lymphocytes T sont divers, mais un type particulier, les LT CD8, jouent notamment un rôle crucial dans la défense de l’organisme contre les pathogènes intracellulaires Une question centrale en immunologie du cancer est de savoir pourquoi les cellules T CD8 + dans l'immunité adaptative et les cellules NK dans l'immunité innée ne parviennent pas à reconnaître et à attaquer les tumeurs en formation. Une théorie pour les lymphocytes T CD8+ est que les lymphocytes T régulateurs CD4+ ont une activité accrue dans l'environnement hypoxique de la tumeur, entraînant une suppression accrue de l'activité cytolytique CD8+. La théorie de la discontinuité stipule que si les cellules NK reconnaissent le changement initial d'identité cellulaire des cellules tumorales, l'exposition prolongée (persévérance de la tumeur) entraînera une désensibilisation et une tolérance. De plus, il a été récemment montré que les tumeurs pourraient convertir les cellules effectrices NK en cellules lymphoïdes innées de type1. Quoi qu'il en soit, les immunothérapies à base de cellules T telles que les inhibiteurs de points de contrôle ont montré un succès préliminaire dans les traitements contre le cancer. Cependant, la rechute de ces thérapies est généralement le résultat d'une régulation négative des CMH par la tumeur, qui pourrait être combattue par une thérapie cellulaire NK ultérieure. En conclusion, les cellules T CD8 + et les cellules NK partagent de nombreuses similitudes dans les fonctions globales et les activités cytolytiques, mais présentent également de nombreuses différences qui pourraient être utilisées avantageusement dans le traitement du cancer.