Projet de fin d'étude : pancréatite aigue
Etudiant : EL OUADARI SALMA
Filière : LF SVI - Option Biotechnologies Microbiennes
Encadrant : Pr. SEBAAI NAIMA
Annèe : 2024
Résumé : La pancréatite aiguë (PA) est une maladie inflammatoire aiguë du pancréas secondaire à l’activation prématurée des pro-enzymes pancréatiques au sein même du pancréas avec pour conséquence une auto-digestion glandulaire avec libération d'enzymes protéolytiques et lipolytiques dans le tissu pancréatique, l'abdomen et la circulation sanguine. Elle est caractérisée anatomiquement dans les formes bénignes par un œdème de la glande qui peut évoluer vers une nécrose pancréatique ou péripancréatique témoignant d’une PA cliniquement sévère. On ne connaît toujours pas avec précision les mécanismes qui entraînent le passage d’une forme à l’autre, mais on sait que la gravité n’est pas obligatoirement liée à la cause de la PA. La PA doit être diagnostiquée au début de son évolution, sur des critères cliniques, biologiques et d’imageries simples qui permettent une évaluation précoce de sa sévérité avec comme objectifs d’orienter le malade grave vers un service de réanimation dans les meilleurs délais. Une fois le diagnostic établi, des traitements de support sont apportés au patient afin de favoriser le rétablissement. Hormis le traitement de la cause de la pancréatite qui a pour but de prévenir la récidive, il n’y a, à ce jour, pas de traitement spécifique de la pancréatite aiguë qui pourrait permettre une action directe avec une récupération totale des lésions pancréatiques. L’administration d’analgésique permet le soulagement rapide des douleurs abdominales. La prise en charge initiale repose sur un repos digestif, l’hydratation et le support des défaillances d’organes. L’atteinte pancréatique impose une réduction des apports par voie orale, voire une mise à jeun du fait de l’intolérance digestive qui s’installe (iléus réflexe, douleurs). L’hyperhydratation permettrait de corriger l'hypovolémie qui résulte de la constitution d'un troisième secteur et diminuerait la concentration des médiateurs circulants de l’inflammation. Évidemment, le plan de traitement diffère dépendamment de la sévérité de la crise. À ce jour, il n’existe aucune médication qui empêche le développement de la pancréatite. La prévention des crises par l’élimination des facteurs de risque connus est donc la seule façon, à ce jour, d’éviter la PA chez un individu prédisposé.