Projet de fin d'étude : Utilisation des microorganismes dans la production des médicaments biologiques
Etudiant : DIARRA TATA NASSARATA
Filière : LF SVI - Option Biotechnologies Microbiennes
Encadrant : Pr. MEZIANE DRISS
Annèe : 2024
Résumé : Les biomédicaments représentent une véritable révolution dans la prise en charge des maladies et des patients. Ils permettent désormais de soigner, ou d'envisager de soigner à moyen terme, des pathologies graves restées sans traitement ou sans traitement satisfaisant avec l'arsenal thérapeutique chimique traditionnel. En mimant le vivant, les biomédicaments constituent une réponse ciblée aux désordres endogènes de l'organisme ou aux agressions extérieures. Ils redonnent surtout un espoir formidable et une qualité de vie aux patients et aux familles de patients atteints de maladies gravement invalidantes et parfois mortelles. Nous vivons donc une véritable révolution dans la prise en charge des maladies et des patients. Mais bien au-delà, les biomédicaments signent une vraie révolution de l'industrie du médicament. De cette nouvelle donne est née une nouvelle filière appelé « biopharmaceutique » qui incarne à la fois l'impact croissant des biotechnologies dans la mise au point des traitements et la nécessité de la multidisciplinarité et de modèles partenariaux équilibrés entre recherche académique, entreprises de biotechnologies et groupes pharmaceutiques. Preuve en sont les mouvements industriels actuels plaçant les biotechnologies comme moteurs de l'innovation biomédicale et sources des progrès thérapeutiques de demain. L'enjeu est bien celui de la compétitivité, car l'économie de la connaissance, sur laquelle reposera la croissance des pays développés et émergents, s'incarne parfaitement dans ce secteur biopharmaceutique à forte valeur ajoutée et haut niveau de compétences. Pour tout cela, le biomédicament et les biothérapies induisent donc une véritable révolution scientifique, médicale, économique, politique et sociétale et posent les jalons d'un débat éthique sur l'utilisation des connaissances au service de la santé et du bien-être de l'espèce humaine. Cette révolution n'est pas terminée. Car l'objectif est ici de bâtir les fondements d'approches thérapeutiques issues des connaissances sur le vivant et centrées sur le patient : elles relèveront d'une démarche coordonnée et multidisciplinaire et utiliseront le (bio)médicament dans le cadre d'un protocole de soin individualisé, qui démarrera dès le diagnostic et intégrera l'idée de prévention. Mises en place pour des pathologies graves dans un cadre hospitalier, ces nouvelles approches bio thérapeutiques verront prochainement leur périmètre s'ouvrir vers des pathologies « moins médicalisées » et vers la médecine de ville. Et dans un même temps, elles s'étendront aux populations des pays aujourd'hui émergents étendant peu à peu l'accès à l'innovation médicale. Tels sont les enseignements de cette nouvelle médecine, dont les concepts clés s'articulent autour des leitmotivs d'innovation collaborative, de théranostic et de médecine personnalisée. Symbolisée par l'arrivée des biomédicaments et des biothérapies, cette révolution signe tout simplement les contours d'une conception et d'une perception différentes de la santé et de la prise en charge des maladies et des malades dans les sociétés contemporaines.