Projet de fin d'étude : L’hydrogène vert: objet de la transition énergétique
Etudiant : EL-YOUSSEFI GHIZLANE
Filière : LF SMC - Option Chimie Analytique
Encadrant : Pr. MORADI KAMAL
Annèe : 2024
Résumé : Le dihydrogène, noté H2 et communément appelé « Hydrogène », est une molécule intervenant dans de nombreux procédés essentiels. C’est un vecteur énergétique dont la combustion ne génère que de l’eau. Sa production est aujourd’hui issue à 95% de la transformation de sources fossiles (charbon, pétrole ou gaz) avec le gaz naturel comme précurseur pour près de la moitié, et concourt à l’émission de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, CO2). Sa génération est en ce sens fortement « carbonée ». La production d’un hydrogène faiblement carboné « décarboné », appelée hydrogène vert se fait essentiellement par quatre voies : • Extraire de l’hydrogène directement de gisements en sous-sol. • Associer aux procédés carbonés actuels, le stockage dans des couches géologiques du CO2 émis. • Avoir recours à la pyrolyse du méthane qui génère l’hydrogène et le carbone solide. • Produire l’hydrogène via l’électrolyse de l’eau à partir d’une électricité peu carbonée de type nucléaire, éolien, solaire ou hydroélectrique. L’enjeu de la décarbonation est d’éviter à la fois de recourir aux ressources fossiles et de générer des émissions de gaz à effet de serre. L’hydrogène décarboné suscite l’enthousiasme, car il peut concourir à la décarbonation de nombreux usages : Production de la molécule pour l’industrie sans recourir à des ressources fossiles. La décarbonation de procédés industriels en sidérurgie, dans les cimenteries, pour la production d’engrais. Utilisation pour la mobilité lourde (navires, trains, poids-lourds, bus, avions)... Le mode de production le plus vertueux a priori, l’électrolyse de l’eau, est lui-même très consommateur d’électricité ; l’origine même de cette électricité suscite le débat sur l’octroi à celle-ci de la qualification de « décarbonée ». La récente taxonomie européenne définit aujourd’hui l’hydrogène produit grâce à l’électricité nucléaire comme un hydrogène « bas-carbone » et le qualifie de « renouvelable » si l’électricité utilisée est d’origine renouvelable. Cependant, malgré son potentiel ; l’hydrogène vert rencontre encore des défis à surmonter, notamment en termes de coûts de production, d’infrastructures de distribution et de stockage, ainsi que de développement de technologies efficaces pour l’électrolyse de l’eau à grande échelle. Néanmoins de nombreux pays et entreprises investissent de plus en plus dans la recherche et le développement de l’hydrogène vert, dans l’espoir de concrétiser son potentiel en tant que composant clé d’un avenir énergétique durable.