Projet de fin d'étude : Perception de la population marocaine sur le don d’organe
Etudiant : EL-ATTARY OUMAIMA
Filière : LF SVI - Option Biotechnologies Microbiennes
Encadrant : Pr. LAHMASS ILIASS
Annèe : 2025
Résumé : La transplantation d’organes constitue indéniablement une avancée majeure en médecine contemporaine, permettant de sauver des vies, de restaurer la santé et d’améliorer la qualité de vie de patients souffrant de défaillance d’organes vitaux. Grâce aux progrès technologiques, aux innovations chirurgicales et à une meilleure compréhension des enjeux éthiques, cette pratique s'est considérablement développée dans le monde entier, représentant aujourd’hui l’option la plus efficace pour traiter des pathologies chroniques et irréversibles. Cependant, malgré ces avancées, de nombreux pays, y compris le Maroc, continuent de faire face à une pénurie alarmante d’organes pour transplantation, ce qui limite le potentiel de cette procédure salvatrice pour une grande partie de la population en attente. Ce déficit criant en donneurs est principalement dû à une combinaison de facteurs complexes, notamment des croyances culturelles et religieuses, un manque d’informations précises et accessibles, ainsi qu'une certaine réticence sociale face au prélèvement d’organes, notamment en post-mortem. De plus, l’absence d’un cadre législatif solide et approprié freine le développement d’un système efficace de don d’organes. Il devient donc impératif de mettre en oeuvre une stratégie multisectorielle intégrée, basée sur des campagnes de sensibilisation étendues utilisant tous les canaux de communication modernes tels que les réseaux sociaux, les médias et le secteur scolaire, en collaboration avec les leaders religieux, communautaires et scientifiques. Ces actions doivent viser à démystifier le don d’organes, à renforcer la confiance des familles, et à promouvoir une culture de solidarité et de responsabilité sociale. Par ailleurs, il est crucial d’harmoniser la législation nationale avec les réglementations internationales, afin d’établir un cadre éthique et transparent pour la gestion du don d’organes, et d’inciter davantage à la fois le don de vivant et celui post-mortem. La formation continue des professionnels de santé et la sensibilisation des populations sont également essentielles dans cette optique. En résumé, la réussite du développement des activités de transplantation au Maroc dépendra de la mobilisation collective, de l’engagement politique, et de l’émergence d’une conscience socioculturelle plus favorable au don d’organes. Seules ces démarches permettront de réduire significativement le fossé entre la demande et l’offre, permettant ainsi à un plus grand nombre De patients de bénéficier d’une greffe, essentielle à la survie et au bien-être. Investir dans la sensibilisation, l’éducation et la législation, tout en respectant les considérations éthiques, est la clé pour ouvrir la voie à une médecine de transplantation plus accessible, éthique et humaine.