Projet de fin d'étude : Toxine botulique: double tranchant entre poison et panacée
Etudiant : ZERRAD KAWTAR
Filière : LF SVI - Option Biotechnologies Microbiennes
Encadrant : Pr. ERRCHIDI SOUMYA
Annèe : 2025
Résumé : Clostridium botulinum, en raison des conditions très spécifiques requises pour sa croissance et la production de sa toxine, est à l’origine d’une maladie rare mais grave et potentiellement mortelle : le botulisme. Toutefois, les avancées médicales en milieu hospitalier ont permis de réduire considérablement sa mortalité. Certaines espèces animales, comme les oiseaux, les bovins et les chevaux, peuvent également être touchées, mais les sérotypes de toxine impliqués diffèrent généralement de ceux affectant l’homme, rendant le risque de transmission par voie alimentaire relativement faible. Paradoxalement, la toxine botulique, en dépit de sa toxicité extrême, s’est révélée être un outil thérapeutique et cosmétique de grande valeur. Grâce à son action ciblée sur le système nerveux, elle est utilisée avec succès pour traiter diverses pathologies liées à des contractions musculaires involontaires, telles que le blépharospasme, bruxisme, strabisme ou encore l’hyperhidrose. Employée avec rigueur, elle présente peu de risque, ceux-ci étant principalement liés à des erreurs de dosage ou d’administration. Malgré de son effet transitoire nécessitant des injections répétées, la toxine botulique continue de susciter un fort intérêt dans la recherche biomédicale. Des essais cliniques en cours ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses, notamment dans le traitement de la douleur, des troubles gastro-intestinaux ou de certaines pathologies dermatologiques. Ainsi, cette substance classée parmi les plus toxiques au monde, témoigne de la capacité de la science à transformer un poison en remède, au bénéfice de nombreux patients à travers le monde.