Projet de fin d'étude : Diabète de type 2: Mécanismes physiopathologique, complications et perspectives thérapeutiques

Etudiant : HARDAJ NOUHAYLA

Filière : LF SVI - Option Biotechnologies Microbiennes

Encadrant : Pr. BELGHALI MOULAY YASSINE

Annèe : 2025

Résumé : Le diabète de type 2 (DT2) est une maladie métabolique chronique caractérisée par une hyperglycémie persistante, résultant d’une résistance à l’insuline dans les tissus cibles (foie, muscles, tissu adipeux) et d’un déclin progressif de la sécrétion d’insuline par les cellules β pancréatiques. Sa prévalence augmente de manière alarmante, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, sous l’influence de facteurs génétiques, environnementaux (sédentarité, alimentation riche en sucres et graisses, pollution) et liés au mode de vie (stress, manque de sommeil). Sur le plan physiopathologique, le DT2 se développe à travers plusieurs mécanismes interdépendants. L’insulinorésistance est favorisée par une inflammation chronique de bas grade, un stress oxydatif et une accumulation de lipides toxiques dans les tissus (lipotoxicité). Parallèlement, la fonction des cellules β est altérée par le stress du réticulum endoplasmique et l’apoptose cellulaire. L’hyperglycémie prolongée active des voies métaboliques secondaires (voie des polyols, formation de produits de glycation avancée, activation de la voie DAG/PKC et des hexosamines), qui contribuent aux complications microvasculaires (neuropathie, néphropathie, rétinopathie) et macrovasculaires (athérosclérose, infarctus, AVC). Le diagnostic du DT2 repose sur des critères biologiques, notamment la glycémie à jeun ≥ 1,26 g/L, une hyperglycémie ≥ 2 g/L deux heures après une charge orale en glucose, ou un taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) ≥ 6,5 %. La prise en charge est multidisciplinaire et combine des modifications du mode de vie (alimentation équilibrée, activité physique régulière, gestion du stress) et des traitements pharmacologiques. La metformine reste le traitement de première intention, mais d’autres classes thérapeutiques, comme les inhibiteurs de la DPP-4, les agonistes du récepteur GLP-1, les inhibiteurs du SGLT2 et l’insulinothérapie, sont utilisées selon le profil du patient. Les perspectives thérapeutiques futures s’orientent vers une médecine plus personnalisée, intégrant des biomarqueurs génétiques et métaboliques pour optimiser les traitements. Les avancées en thérapie cellulaire (régénération des cellules β) et en intelligence artificielle (prédiction des risques, adaptation des traitements) ouvrent des voies prometteuses pour améliorer la prise en charge du DT2. En conclusion, bien que des progrès significatifs aient été réalisés, la prévention par une meilleure sensibilisation aux facteurs de risque modifiables reste un enjeu majeur dans la lutte contre cette épidémie mondiale.