Projet de fin d'étude : Étude ethnobotanique et évaluation des activités antioxydantes et antimicrobiennes de trois plantes médicinales utilisées dans le traitement des troubles gastriques dans la région de Fès-Meknès
Etudiant : EL-QESYRY IKRAM
Filière : Master Ecologie et Préservation de l’Environnement pour un Développement Durable (EP2ED)
Encadrant : Pr. BENZIANE OUARITINI ZINEB
Annèe : 2025
Résumé : Ce travail s’articule autour d’une étude ethnobotanique, phytochimique et biologique de trois plantes médicinales traditionnellement utilisées dans la région Fès-Meknès pour le traitement des pathologies gastriques : Ammodaucus leucotrichus, Cuminum cyminum et Mentha piperita. Une enquête ethnobotanique réalisée auprès de 300 personnes a permis d’identifier ces trois espèces comme étant les plus citées. Les données collectées ont été traitées statistiquement à l’aide du logiciel SPSS. Dans la partie expérimentale, les huiles essentielles ont été extraites par hydrodistillation, puis analysées par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS/MS). L’analyse a révélé la présence de 4 composés majoritaires dans l’huile d’Ammodaucus leucotrichus, 12 composés pour Cuminum cyminum, et 24 constituants pour Mentha piperita. L’évaluation des activités antioxydantes a été réalisée à l’aide des tests DPPH, pouvoir réducteur (PR) et capacité antioxydante totale (CAT). Les résultats ont montré que Ammodaucus leucotrichus possède la meilleure activité antioxydante (IC₅₀ = 96,78 μg/mL pour le DPPH, CAT = 5459,59 mg EAA/100 g MS), suivi de Cuminum cyminum (IC₅₀ = 216,84 μg/mL ; CAT = 1557,60 mg EAA/100 g MS), tandis que Mentha piperita a présenté l’activité la plus faible (IC₅₀ = 600,43 μg/mL ; CAT = 1618,17 mg EAA/100 g MS). Le test de pouvoir réducteur n’a révélé aucune activité significative pour les trois huiles. L’évaluation de l’activité antimicrobienne a révélé une efficacité plus marquée de l’huile essentielle de Cuminum cyminum contre Staphylococcus aureus (zone d’inhibition de 2,2 cm), comparée à Mentha piperita et Ammodaucus leucotrichus. La concentration minimale inhibitrice (CMI) était identique pour les trois huiles contre les deux souches testées (S. aureus et Bacillus subtilis), avec une valeur de 80 μL/mL, traduisant un effet bactériostatique probable.