Projet de fin d'étude : Evaluation de l'efficacité de traitement par déferrisation de l'eau de puits du lycée qualifiant Oum Al Qora à Ain Maatouf
Etudiant : MEKOUAR RIHAM
Filière : Master Chimie Analytique et Environnement (CAE)
Encadrant : Pr. BEN ABBOU MOHAMED
Annèe : 2025
Résumé : Conclusion générale et perspectives Dans le cadre de ce travail de fin d’études, nous avons mené une étude approfondie sur la qualité des eaux souterraines dans les régions de Tissa, Taounate, et plus particulièrement Ain Maâtouf, où des prélèvements ont été réalisés sur des puits utilisés pour l’approvisionnement local. Cette zone a été choisie pour l’application du traitement par déferrisation, car elle présentait les niveaux de pollution les plus élevés parmi les sites étudiés, avec une turbidité très importante et une concentration anormalement élevée en fer, rendant l’eau impropre à la consommation sans traitement préalable. Les résultats ont mis en évidence une contamination notable de certaines sources d’eau, notamment par des indicateurs bactériologiques (coliformes totaux et fécaux), dépassant les normes de potabilité, ce qui constitue un risque réel pour la santé publique. Le traitement par déferrisation, basé sur un système d’oxydation et de filtration multi-étapes, appliqué à l’eau de Ain Maâtouf, a démontré une efficacité significative, permettant une amélioration nette de la qualité après traitement, avec une réduction marquée de la charge bactérienne ainsi qu’une baisse des teneurs en fer et en turbidité. Grâce à des essais de clarification par filtration membranaire, complétée dans certains cas par une désinfection ou une déferrisation ciblée, une nette amélioration de la qualité de l’eau a été observée : réduction significative des concentrations en éléments indésirables, baisse de la turbidité, et élimination de la charge bactérienne. Ces résultats montrent que des technologies accessibles et peu coûteuses peuvent considérablement renforcer la sécurité sanitaire de l’eau distribuée dans les établissements scolaires ruraux. Ainsi, cette étude montre que l'amélioration de la qualité de l’eau passe autant par des solutions techniques efficaces que par l’implication active des usagers et des parties prenantes locales. Elle ouvre également la voie à des perspectives prometteuses en matière de réutilisation des eaux traitées, de protection de la ressource et de développement durable au niveau local. En conclusion, cette étude a permis de mettre en évidence la vulnérabilité des eaux souterraines utilisées à des fins de consommation dans certaines zones rurales de la province de Taounate, soulignant la nécessité d’un suivi régulier et d’un traitement approprié. Les résultats démontrent que le dispositif mis en place permet une amélioration notable de la qualité de l’eau, rendant celle-ci conforme aux normes marocaines. Toutefois, des efforts restent à fournir pour une meilleure protection des ressources contre les sources de pollution identifiées. Parmi les perspectives envisagées, il serait pertinent d’étendre cette approche à d'autres établissements et communes rurales, de renforcer les campagnes de sensibilisation à l'hygiène de l'eau, et d'encourager l’installation de systèmes de traitement adaptés. Il est également recommandé d’impliquer davantage les autorités locales et les établissements scolaires dans les actions de prévention, et de promouvoir la formation des élèves et du personnel éducatif sur les enjeux liés à la gestion durable de l’eau. En conséquence, plusieurs recommandations sont formulées à l’attention des autorités locales et des services compétents : Mettre en place un suivi régulier de la qualité de l’eau des puits desservant les établissements scolaires, incluant des analyses microbiologiques et physico-chimiques approfondies ; Installer des systèmes de traitement adaptés, notamment des unités de filtration et de désinfection (chloration, déferrisation), en fonction des paramètres problématiques identifiés sur chaque site ; Renforcer la sensibilisation des responsables locaux et scolaires à l’importance de la qualité de l’eau et aux bonnes pratiques de gestion des installations hydrauliques ; Encourager l’intégration de solutions durables, comme la récupération des eaux de pluie ou la protection des zones de captage contre les pollutions agricoles ; Coordonner les efforts entre les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’environnement pour garantir un accès à une eau sûre et de qualité dans tous les établissements scolaires, en particulier en zones rurales. Ces mesures contribueraient à préserver la santé des élèves, à limiter les risques de maladies hydriques, et à améliorer durablement les conditions d’hygiène et de scolarité dans les régions concernées.