Etudiant : N'GAIDE IBRAHIMA MOUSSA

Filière : Master Ecologie et Préservation de l’Environnement pour un Développement Durable (EP2ED)

Encadrant : Pr. MEZIANE DRISS

Annèe : 2025

Résumé : La maladie de l’œil de paon, causée par le champignon Fusicladium oleagineum, constitue l’une des principales contraintes sanitaires affectant la culture de l’olivier, notamment dans les régions méditerranéennes. Cette pathologie foliaire peut entraîner une chute prématurée des feuilles, une réduction de l’activité photosynthétique et, à terme, une baisse significative du rendement. Dans ce contexte, la présente étude a été menée afin d’évaluer l’impact de cette maladie sur divers paramètres physiologiques et biochimiques de l’olivier dans cinq régions oléicoles marocaines : Taounate, Khénifra, Meknès, Guercif et Marrakech, durant les mois de février, mars et avril. L’analyse de l’incidence et de la sévérité a mis en évidence une forte hétérogénéité géographique, avec une infection particulièrement marquée à Taounate, suivie de Meknès et Khénifra, tandis qu’aucun symptôme n’a été observé à Guercif et Marrakech Sur le plan biochimique, des altérations significatives ont été constatées dans les feuilles infectées. La diminution des teneurs en chlorophylles a révélé une dégradation progressive de la capacité photosynthétique. Par ailleurs, une augmentation du malondialdéhyde (MDA) et du peroxyde d’hydrogène (H2O2) a indiqué un stress oxydatif croissant. En réponse, la plante a activé divers mécanismes de défense, notamment l’accumulation de proline, de sucres solubles et de polyphénols totaux. À l’inverse, une diminution notable des flavonoïdes a été observée en phase avancée de la maladie, traduisant une limitation de la réponse antioxydante. Mots-clés : Fusicladium oleagineum, œil de paon, analyse métabolique, réponse antioxydante, altérations physiologiques, mécanismes de défense, incidence, sévérité.