Projet de fin d'étude : Etude de la germination de l'arganier (Argania spinosa) et du jujubier (Zizyphus lotus)
Etudiant : JAZOULI OUMAYMA
Filière : Master Ecologie et Préservation de l’Environnement pour un Développement Durable (EP2ED)
Encadrant : Pr. BEN DRISS AMRAOUI MOHAMED
Annèe : 2024
Résumé : Cette étude a montré que pour avoir une germination rapide et homogène des graines d’Argania spinosa et de Zizyphus lotus, le prétraitement des graines reste nécessaire. Pour l’arganier, le trempage des graines dans l’eau distillée à une température de 30°C a permis d’augmenter le taux de germination à 92 % comparé à la température de 20°C (42 %). C’est un moyen efficace pour ramollir les téguments de la graine et réduire l’imperméabilité de celui-ci à l’eau. L’acide gibbérellique à 20°C augmente aussi la germination des graines scarifiées par comparaison aux témoins non scarifiés à 20°C et scarifiés à 30°C. Ces résultats montrent que la germination de l’arganier est très sensible à la température, l’acide gibbérellique et la scarification. Pour le jujubier aucun des prétraitements appliqués sur les graines d’arganier n’a produit un effet sur le jujubier. En revanche après le dépulpage des graines, on constate que la température et la durée du trempage dans l’eau n’affecte pas le taux de germination alors que la diminution de la température à 20°C permet à la gibbérelline d’augmenter le taux de germination de cette espèce comme a été observé chez l’arganier. Nous avons entrepris ce travail pour l’étude de l’effet de différents traitements sur la germination. L‘étude nous a permis de constater une grande variabilité de réponse des graines aux différents traitements appliqués. En effet, le trempage dans l’eau distillée pendant 2 et 7 jours a donné les meilleurs résultats. Cependant, les autres traitements ont abouti à des rendements moyens, en général, voire même nuls dans le cas du trempage dans l’eau oxygénée. En perspective les résultats de cette étude peuvent être utilisés en pépinières pour un meilleur reboisement de l’arganier qui est actuellement menacé d’extinction à cause de son exploitation massive en pharmacologie et cosmétique. Toutefois, nos connaissances restent encore pleines de lacunes au sujet de la régénération naturelle de l’arganier et nécessitent plusieurs études ultérieures sur l’amélioration des techniques culturales et sylvicoles pour une meilleure gestion des forêts de l’arganier surtout en milieu dégradé par son sur exploitation.