Projet de fin d'étude : la bruche de la féve
Etudiant : LAMGHARY HALIMA
Filière : LF SVI - Option Biotechnologies Microbiennes
Encadrant : Pr. BOUCHELTA YAMNA
Annèe : 2019
Résumé : Bruchus rufimanus (BOH) est un Coléoptère Chrysomélidae dont les larves se développent aux dépens des réserves contenues dans les cotylédons des graines de fève ou de fèverole Vicia faba L.. L’activité de cet insecte commence au mois de février après une période de diapause reproductrice qui dure environ 6 mois. La colonisation des cultures a lieu pendant la période de floraison de la fève et la ponte est notée dès l’apparition des premières gousses. Ces adultes proviennent des graines entreposées pour certains et/ou d’autres sites d’hivernations naturels, comme les écorces d’arbres, le sol ou les lichens pour d’autres. Pour lever la diapause, les adultes de cette bruche se nourrissent de pollen et de nectar extra-floral de leur plante hôte. Les femelles se reproduisent dans les cultures durant les mois de mars, avril et mai. Les œufs sont pondus sur les gousses vertes en formation ; le développement embryonnaire, celui du premier stade et du deuxième stade larvaire ont lieu sur les gousses vertes. Les troisième et quatrième stades larvaires ainsi que la nymphe se développent dans les graines mûres entreposées. Par ailleurs, les larves du 4ème stade et les nymphes sont parasitées et tuées par le parasitoïde Triaspis luteipes (Hymenoptera : Braconidae). Les premiers adultes émergent à partir de la dernière semaine du mois d’août. Deux stratégies de développement sont observées chez cette espèce : des individus réalisant leur développement post-embryonnaire sans ralentissement important et donnant des adultes émergeant des graines quatre ou cinq mois après la ponte. Un développement lent limitant la durée de survie des adultes dans la nature mais avec les risques d’une forte mortalité à l’intérieur des graines. Les bruches adultes de la fève et du pois hivernent dans les graines ou dans divers abris, puis s'envolent à la recherche de leur plante hôte au printemps. Elles en consomment du pollen et quelques fleurs, se reproduisent, puis pondent sur les gousses. Leur fécondité est beaucoup plus élevée (jusqu'à 400 œufs), mais il n'y a qu'une génération. Ce type de ravageur est extrêmement redouté des professionnels, notamment des organismes stockeurs et des transformateurs. Depuis l'apparition des insecticides chimiques, on a utilisé contre lui d'innombrables molécules, sans trop se soucier des conséquences sur la santé du consommateur final.